L’œuvre « Port, Porte, Porter » nous dévoile une porte puis un port, deux seuils symboliques menant inéluctablement à des changements. L’accès au port a un impact profond sur le développement d’une culture et de son commerce, en particulier en Afrique où le continent a longtemps bénéficié de routes commerciales internationales et a été marqué par l’esclavage et le colonialisme. Le port est un lieu où commencent des rencontres interculturelles et où les sociétés sont remodelées par l'exposition à de nouvelles influences.

 

De même, pour plusieurs cultures ouest-africaines, la porte est considérée comme un portail, un espace architectural à travers lequel on subit une série d’expériences. L’exposition à différents contextes, intérieurs ou extérieurs, espaces publics ou privés, peut nous affecter à la fois physiquement et émotionnellement. Alors que la porte marque le début d’une nouvelle expérience pour un individu, le port mélange les sociétés. Le titre imaginé en français  « Port, Porte, Porter » fusionne ces deux métaphores à travers leurs racines linguistiques communes.

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Le travail sur l’œuvre combine l'innovation à la technique traditionnelle de la tapisserie d'Aubusson à travers sa tridimensionnalité et ses matières. Les matériaux ajoutés en surface ou tissés dans l’œuvre sont inspirés de l'architecture illustrée dans l'image. L’œuvre se situe donc à l’intersection de la peinture, de la sculpture, du textile et de l’architecture, poursuivant ainsi l’intérêt de Luam Melake pour les approches interdisciplinaires.

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L’artiste a collaboré avec Les Manufactures Sénégalaises des Arts Décoratifs de Thiès, pour la réalisation de son oeuvre. Après plus de cinquante  ans d’activités, les Manufactures Sénégalaises des Arts Décoratifs de Thiès constituent une référence dans la production artistique et dans le développement des industries culturelles et créatives en Afrique.